S’il est une marque qui nous a fait rêver et qui nous emmène encore dans des instants révolus, c’est bien Rolls Royce.

Même son histoire est si anglaise: imaginez deux hommes assis au fond de fauteuils cuirs fauve dans un club privé, cigare en bouche et whisky de 50 ans, se disant qu’ils construiraient la voiture parfaite”the best car in the world”, on imagine ce moment tel quel en 1904, l’un amenant sa technique et son savoir-faire automobile, Henri Royce et l’autre, Charles Rolls, sa passion du luxe et son goùt de l’aventure.Il y aurait-t-il eu des paris…Nobody knows…

silver Ghost 1907

L’aristocrate si distingué, pionnier de l’aviation, et le fils de petite noblesse ruiné, contraint à inventer pour vivre, tous deux créerent Rolls Royce en 1906.

Comme dans un film dramatique, Charles Rolls disparut ,d’ailleurs, en vol en 1910…

phantom 1 1925

Depuis, deux modèles mythiques hantent nos souvenirs: la Silver Ghost et la Phantom

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silver ghost 1920

Et avec ces voitures, nous nous promenons dans le XXème siècle,

des maharadjah,

nababs, têtes couronnées, émirs, paysages somptueux de l’Asie, hauts lieux huppés d’Europe, montée de l’impérialisme américain, fortunes et rêves.

Célèbre Silver Ghost 1925 et sa forme typique de bateau en bois

Possêder une Rolls Royce ancienne, c’est un bout de cette histoire et de ces splendeurs qui se reflètent dans ce symbole du luxe et du standing qu’est la limousine Rolls Royce.

Phantom Jonckeere coupé 1

Et à l’occasion du centenaire de la Spirit of ecstasy, un bouchon de radiateur devenu légende, il était plaisant de rappeler sa conception: né du sculpteur Charles Robinson Sykes, pour orner la Rolls Royce de John Walter Edward Douglas- Scott- Montagu( Lord Montagu of Beaulieu), ayant pour modèle Eleanor VelascoThornton, sa secrétaire et amour secret.

La Whisper

Celle-ci d’ailleurs disparut en mer en 1915, victime du torpillage allemand de son navire au large de la Crète.

La statuette s’appela d’abord la Whisper, une femme drapée dans sa robe épousant son corps, flottant au gré de la vitesse.

En février 1911, par suggestion de Claude Johnson, directeur manager, Charles Sykes proposa une variante proposée comme Spirit of Speed, inspirée par la déesse ailée de la Victoire connue sous le nom de la Spirit of Ecstasy, qui devint l’emblème de Rolls Royce.

Chaque modèle était coulé à la cire et donc unique.

Il y eut plusieurs modèles: la Spirit of Ecstasy à genoux,

qui se fit jusqu’après la deuxième guerre mondiale dans la Silver Wraith et Silver Dawn , la Flying Lady, version américaine, éloignée du capot pour respecter les normes de ce pays, puis aussi certaines demandes particulières qui font partie de la légende Rolls comme celle de la princesse Margaret devenue un Pégase par Louis Lejeune…ou d’autres…

A l’origine en argent puis en nickel ou chrome plaqué argent ou or dès 1920, on peut trouver la fameuse statuette maintenant en or et en argent avec la fameuse escamotation de la figurine pour la protéger des indélicats.

Il est à noter que le 6 février 2011, a été organisé un rassemblement à Londres par le constructeur, pour plus d’information: vidéo sur Motorlegend.com.

Et pour terminer sur des news, on nous informe que le designer de Jaguar, Gilles Taylor rejoint Rolls Royce, afin de dessiner les futurs modèles, que Rolls a signé un contrat de 2,2 milliards auprès des Emirates.

En fait, une dernière digression avant de vous laisser, juste admirer le coupé Rolls Royce spécialement dessiné pour le Sultan de Brunei, ce qui nous emmène encore une fois dans la légende, et qui pour moi inspire bien l’esprit Limousine de cette marque “so smart”…

lescoulissesduluxe.net